Site d'informations de la communauté chrétienne du Nord de Pau Vic Bilh - MORLAAS
L'église est un peu excentrée par rapport au village, entourée comme tant d'autres de son cimetière. Elle possède un clocher-mur à l'ouest, une nef longiligne élevée, flanquée de deux bas-côtés. On sait qu'elle a été entièrement restaurée à la fin du XIXe siècle, sans qu'aucune trace ne permette de reconstituer ses états antérieurs. Par une modeste porte percée dans le bas- côté sud, on pénètre dans un vaisseau aux murs blancs, dont la voûte lambrissée, réalisée par des artisans qui ont su conserver la couleur naturelle du bois, crée une harmonie propice au recueillement. La tribune est fermée par une balustrade du XVIIe siècle.
Le chœur est éclairé par trois verrières. Les deux pièces latérales s'ornent de motifs géométriques. Seule celle du centre est figurative. Elle représente saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse. Datée de 1885, elle est l'œuvre des ateliers Dagrand. Le bas-côté sud est éclairé par quatre verrières, qui sont, elles, de la main de Pierre Arcencam. Elles sont consacrées aux évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean dont les visages nimbés s'inscrivent dans des médaillons quadrilobés.
Ce bas-côté contient l'élément le plus ancien de l'édifice : une remarquable cuve baptismale, de facture romane. Pourrait-elle provenir de l'église Sainte-Foy de Morlaàs et dater de la seconde moitié du XIIe siècle ? Son décor simple est sculpté en relief : une tête d'homme surmontée d'un serpent qui fait le tour de la cuve et se mord la queue. Au-dessus de la cuve, un tableau daté de la première moitié du XVIIIe siècle, très abîmé, figure la Crucifixion. Saint Jean et la Vierge d'un côté, Saint Jean-Baptiste de l'autre accompagnent le Christ dans son agonie. La présence, anachronique, du Baptiste alors déjà mort. L'autel du bas-côté nord, en forme de tombeau galbé, en bois taillé dans la masse, est un pur exemple du style baroque de la fin du XVIIIe siècle avec ses cartouches rococo.
Le tabernacle est en noyer peint et doré. Il est daté de la deuxième moitié du XVIIe siècle - début du XVIIIe. Deux anges tiennent des instruments de la Passion : la colonne de la Flagellation et l'échelle qui a servi pour descendre le Christ de la Croix, après sa mort. La porte du tabernacle est sculptée d'un bas-relief représentant un ostensoir. Quatre chandeliers en bois doré de la même époque complètent l'ensemble.